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vendredi 24 mars 2000, 18h21 |
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BEYROUTH, 24 mars (AFP) - La question jusque là taboue du maintien de la présence syrienne au Liban a été soulevée à la faveur d'une polémique dans la presse libanaise, à deux jours du sommet américano-syrien de Genève jugé fatidique pour le Proche-Orient.
Le PDG de l'influent quotidien An-Nahar, Gebrane Tueni, a réclamé jeudi le retrait partiel des troupes syriennes et l'assurance que le Liban ne serait pas le prix payé à Damas en échange de la paix avec Israël.
S'adressant au fils du président syrien, en charge du dossier libanais, au travers d'une "lettre ouverte" à Bachar al-Assad, M. Tueni a critiqué les ingérences syriennes dans la vie politique libanaise et plaidé pour que le Liban soit traité d'égal à égal par une Syrie par trop omniprésente au pays du Cèdre.
Deux autres journaux, dont al-Mostaqbal, de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, ont pris vendredi la défense de Damas, estimant notamment que critiquer sa présence affaiblit la cause libanaise et arabe face à Israël.
M. Tueni, candidat potentiel aux législatives de l'automne prochain, est accusé d'avoir, à des fins électoralistes, "poignardé dans le dos" la Syrie, pays auquel le Liban, selon ses détracteurs, doit sa "stabilité" et sa "sécurité" depuis la fin de la guerre en 1990. Surtout quand l'occupant israélien au sud continue de frapper et de menacer et que des négociations de paix globales "très difficiles" pourraient s'ouvrir bientôt.
Interrogé sur l'éditorial du Nahar et la "mainmise syrienne" au Liban, le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy a estimé vendredi que le retrait israélien du Liban prévu d'ici juillet remettrait en question le rôle dominant de la Syrie dans ce pays.
"Il est certain que la question de la souveraineté du Liban se posera à nouveau", a-t-il déclaré à la radio publique.
Cette polémique et l'écho qu'elle a déjà eu à l'extérieur sont inédits pour le Liban, où l'on n'ose parfois pas prononcer le mot "Syrien" dans les salons ou les cafés, attitude de prudence justifiée ou non.
Seul le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à mots plus ou moins couverts, a réclamé ces dernières années l'application, une fois partis les Israéliens, de la résolution 520 de l'ONU demandant le retrait de toutes les troupes étrangères du Liban, et donc des 35.000 soldats syriens qui y stationnent.
Les partisans semi-clandestins du général Michel Aoun, chassé par une coalition syro-libanaise en 1990 et exilé en France, faxent bien de temps en temps des tracts dénonçant la Syrie, mais rares sont les médias qui en font état.
Dans les milieux diplomatiques, on ne croit guère cependant, quelle que soit l'issue du sommet réunissant à Genève les présidents Bill Clinton et Hafez al-Assad, que les Etats-Unis fassent excessivement pression en faveur de la souveraineté libanaise.
"Le Liban ne pèse pas assez lourd dans la balance pour que Washington soit tentée de troquer la stabilité dans la région pour l'indépendance libanaise", a estimé un diplomate occidental sous couvert de l'anonymat.
"Il est vrai cependant qu'il est étonnant qu'il n'y ait pas eu plus de commentaires dans la presse libanaise au sujet du sommet syro-américain, ce qui semble démontrer une certaine résignation, sinon une certaine peur, devant l'évocation de l'avenir du Liban", a-t-il ajouté.
Le volet libanais des négociations de paix, gelé en février 1994 après les accords palestino-israéliens d'Oslo, n'a toujours pas repris, Beyrouth considérant son sort "indissociable" de celui de Damas.
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